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3 Attractivité _ théorie

Une communauté marchable ne doit pas se définir seulement comme étant perméable ou compacte. Le milieu se doit aussi de comporter de l'attractivité. Al-Hagla (2009) (cité dans Forsyth, 2015) stipule que l’environnement doit être compact et sécuritaire, mais également contenir des infrastructures piétonnes de qualité. On pense entre autres aux trottoirs de bonnes dimensions et bien entretenus, aux façades sur rues actives et aux mesures de réduction de la vitesse de la circulation. Ces différentes interventions sont d'ailleurs analysées plus en profondeur dans la section Sécurité du site web.

 

David Lock Associates (2008) (cité dans Forsyth, 2015), explique quant à lui, qu’une communauté piétonne est bien plus qu’un quartier qui permet la marche. C’est un lieu qui doit offrir aux marcheurs des expériences séduisantes, qui leur donnent envie de se déplacer à pied. Pour se faire, les infrastructures piétonnes doivent avoir des caractéristiques qualitatives qui permettent aux utilisateurs de constater que la marche est d’une part possible, mais d’autre part préférable aux autres modes de transport, et ce, pour au moins une bonne partie du trajet. À ce sujet, Adkins (et al., 2012) mentionne que la qualité de l'environnement est un des facteurs qui influencent le plus les habitudes de vie d'un population quant à la marche. En effet, le succès d'un environnement marchable ne dépend pas seulement du nombre d'usagers ou encore la durée de leurs déplacements : il dépend majoritairement de la qualité de ce dernier et donc, de la qualité de ses caractéristiques géographiques, de ses destinations et de ses aménagements. Bien que, selon Adkins (et al., 2012) les aménagements à l'échelle micro n'auraient pas autant d'influence que ceux à l'échelle macro tel que la proximité des destinations, la densité et la connectivité, ces éléments plus ponctuels permettraient tout de même de doubler l'intérêt envers un itinéraire particulier. 

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Al-Hagla (2009) discute aussi de l’importance de la présence d’arbres et de zones végétalisées : un grand nombre d’études ont prouvé que la végétation a un impact bénéfique sur notre santé et notre bien-être. C’est également le cas de Bartczak (2015) qui fait mention des effets positifs de la nature sur notre bien-être et notre santé mentale. Il est, entre autres, question de la vitamine G, nom donné par des scientifiques pour parler des bienfaits du contact avec la nature où le  G  est utilisé pour green. Cette notion, qui propose de favoriser le verdissement, serait donc en forte relation avec l’attractivité, puisque c’est une caractéristique que les gens recherchent pour leur confort. La qualité de la trajectoire est une variable essentielle pour le potentiel de marche. Elle fait d'ailleurs partie d'une liste de six éléments contribuants à la marchabilité d'un milieu, dressée par Southworth (2005). En offrant des éléments visuellement accrocheurs pour accompagner les déplacements sur l’ensemble du réseau, on favorise l’intérêt des allées et venues. (Leslie et al., 2007, cité dans Forsyth, 2015) En d’autres mots, on favorise la marchabilité d’un lieu. De plus, selon l'article d'Adkins (et al., 2012), la présence de buffers végétalisés pour séparer les voies piétonnes des voies automobiles serait le facteur qui influence le plus la perception des usagers quant à l'attractivité. 

 

Finalement, la lumière est également un facteur qui influence l’attractivité. L’éclairage est un point qui est parallèlement analysé dans la section Sécurité, mais qui peut aussi être utilisé à des fins esthétiques. Elle devient donc une variante très intéressante à prendre en considération.

Bentley (et al.,1985) parle quant à lui de richesse dans l’espace. Cette qualité de l'aménagement urbain concerne entre autres l'apparence et les détails qui influent sur l'expérience sensible qu'un usager a d'un lieu. Les auteurs traitent évidemment de la richesse visuelle d'un espace, mais également de richesse au niveau des textures, des déplacements et des vues. La richesse au niveau des textures concerne, par exemple, les matériaux utilisés pour les surfaces avec lesquelles l'usager a un contact direct : ceux-ci doivent être variés et contrastés afin de susciter un intérêt chez l'usager et que cet intérêt dure. En ce qui a trait aux vues, celles-ci doivent être variées et intéressantes autant que possible. En fait, plus les vues seront diversifiés, plus l'intérêt de l'usager pour l'environnement dans lequel il se déplace sera enclin à durer et donc, encouragera la marchabilité. La richesse visuelle, quant à elle, concerne davantage l'architecture et les patterns présents dans l'aménagement d'un lieu. Ces derniers incluent la volumétrie des bâtiments, les détails architecturaux et le rythme de la fenestration des façades.

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