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5 Compacité _ analyse

En effectuant un parallèle entre le cadre théorique de la compacité et le campus de UBC Vancouver, on cherche à savoir si celui-ci répond réellement aux caractéristiques vues précédemment. Les points analysés traiteront entre autres de la densité du campus de UBC, sa mixité ainsi que la connectivité entre ses différents secteurs. Enfin, il est clair que le concept de compacité est intrinsèque à celui de la mobilité et de la perméabilité également analysées pour le présent travail.

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D’abord, en ce qui a trait à la densité, il est évident que le campus universitaire de UBC ne peut se comparer à la densité du centre-ville urbain de Vancouver, en raison principale de l’éloignement entre les deux, mais aussi selon la concentration de population qui y réside par superficie de terrain.

Effectivement, comme nous pouvons le voir sur la carte du nombre d'habitants par hectare (1) de la Ville de Vancouver, les densités les plus importantes se retrouvent au nord de la ville, principalement dans le centre-ville et à proximité de celui-ci. Il est toutefois possible de voir une densité importante et intéressante à proximité du campus, à l’ouest complètement de la ville. Selon ce constat et malgré l’éloignement du campus, il est clair que UBC constitue une destination importante et attractive. Il est aussi un endroit où il est intéressant d’y résider, principalement pour les étudiants et les travailleurs du campus. Si nous observons celui-ci de plus près, les zones résidentielles sont d’assez haute densité (voir carte Usages (2)). On compte principalement des tours à logements de plusieurs étages, des résidences multifamiliales et des résidences étudiantes à fortes densités. En général, les bâtiments situés au cœur du campus sont soumis à un zonage qui limite les hauteurs selon le secteur entre 18 m à 28 m, avec une marge de recul de 5 m lorsqu’ils sont supérieurs à 18 m. À l’extérieur du cœur on peut aller à des hauteurs plus grandes, comme quoi le coeur du campus est la priorité du campus. 

2 Usages
CARTE UBC_FONCTIONS.png

Enfin, pour ce qui est de la connectivité à travers le campus et de ses différents secteurs, le campus de UBC met l’accent sur chacune des entrées de bâtiments en travaillant celles-ci pour qu’elles deviennent plus invitantes. L’une des stratégies utilisées est de positionner l’adresse principale de chacun des bâtiments du côté de l’axe le plus important qu’il dessert. Une autre des stratégies utilisées est de porter une attention particulière à la lisibilité des caractères de la signalétique et de l’importance de ceux-ci, dans le design du campus. Ces mesures sont des exemples qui permettent aux piétons de se déplacer plus facilement et qui favorisent la connectivité des lieux et des bâtiments sur le campus. De plus, le cœur du campus est traversé par un axe piéton nord-sud central de 900 m de long, qui regroupe et aligne la façade des bâtiments les plus prestigieux de chacun des côtés de celui-ci, tout en liant les entrées de chacun avec des sentiers piétons directs. 

Pour finir avec le concept de la compacité, celle-ci est effectivement présente dans le cœur du campus de UBC, notamment avec la mixité que l’on retrouve et la connectivité présente entre les bâtiments. Cependant, nous avons identifié la partie sud du campus comme étant beaucoup moins dense en raison des fonctions agricoles et sportives qu’elle regroupe. La densité moindre s’explique par sa localisation très loin du cœur, qui lui, regroupe l’ensemble des activités principales du campus. La section sud du campus est donc, par le fait même, difficile d’atteinte par la marche. Tel qu’on peut le voir dans la section Mobilité du site web, il existe tout de même des moyens de s’y rendre, entre autres avec le système d’autobus interne. Cependant, même s’il est relativement facile de l’atteindre, les aménagements en place et la nature des fonctions présentes font que le secteur est nettement moins marchable que le cœur. Si on analysait le campus à une échelle macro, un campus universitaire intégré dans son centre-ville serait en théorie, le moyen d’arriver à un taux de compacité le plus élevé, alors que le campus de UBC est localisé complètement à l’extérieur de son centre urbain.  

1 Nombre d'habitants par hectare
0a-poprha.png
NORD.png

Par la suite, en ce qui concerne la mixité des usages de UBC, qu’on a également abordé dans la section Perméabilité du site web, celle-ci se traduit rapidement comme un cœur de campus institutionnel, scolaire et commercial et où l’usage résidentiel se retrouve en périphérie. On remarque sur l'image ci-dessous la similitude du campus de UBC avec le cadre théorique de la structure en superblocks de Southworth (1997), Lee et Ahn (2003), Grammenos et al. (2008) et Lo (2009), qui expliquent que la circulation des véhicules est dirigée vers l’extérieur lorsque que la traverse des îlots se fait difficilement et où les piétons occupent le centre. Les zones résidentielles, localisées en périphérie, expulsent la circulation automobile du centre du campus pour les concentrer sur les voies au pourtour. De plus, cette logistique de déplacement sera encore plus marquée et renforcée puisque le campus désire enlever tout déplacement automobile du cœur du campus d’ici 2030, au profit d’un environnement réservé uniquement aux piétons. 

Vue aerienne_Sud campus-01.png
Vue aerienne_Nord campus-01.png
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