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5 Compacité _ théorie

L’une des qualités essentielles de l’espace marchable est son niveau de compacité, c’est-à-dire la proximité entre les éléments du tissu urbain, rendant les déplacements piétons faciles et réalistes (Forsyth 2015). Cette qualité cherche à comprendre comment la  trame urbaine peut influencer les flux piétons quant à leurs choix d'itinéraire. Cet aspect englobe essentiellement l’idée de distances de marche suffisamment courtes pour être favorisée aux autres moyens de déplacement, notamment grâce à la perméabilité d’un secteur. Il suppose également des distances minimales de marche pour atteindre d’autres modes de transport, tel que soulevé dans la section Mobilité du site web. La définition que l’on retrouve dans le Oxford English Dictionary du terme marchable est complémentaire à la compacité. En effet, il y est défini comme ceci : « À une distance assez courte pour être marcher » et aussi « un endroit assez proche pouvant être atteint par la marche » (Oxford English Dictionary, 2014). Cependant, ce concept est fortement influencé par l’âge et la capacité physique du marcheur. La compacité se fait aussi ressentir selon l’intensité des activités regroupées à un endroit, l’importance en termes de destinations et les liens et les complémentarités entre ces divers éléments.

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La compacité concerne également la forme urbaine et sa capacité à offrir une variété d'itinéraires et de points d'arrivés clairs. En effet, selon l'article de Barros (et al., 2017), la géométrie de la forme urbaine, donc ses dimensions et ses proportions, ont la capacité de diriger et de façonner les flux piétons. En effet, ceci est possible par le contrôle des formes des rues, des bâtiments, des façades, du mobilier urbain, de la végétation, etc. Cependant, bien que la forme influence les déplacements piétons, la connexion entre les axes principaux d'une trame urbaine, selon Barros (et al., 2017), serait un facteur encore plus important : le niveau de cohérence de l'articulation des différents éléments du tissu urbain serait primordial à la marchabilité. Ainsi, la densité de l'environnement est, certes, importante pour garantir la proximité entre les fonctions, mais si l'agencement entre ces-dernières n'est pas claire, la marchabilité de l'espace ne sera pas bonifiée.

Schéma_Compacité_1.png

De plus, parmi les éléments à prendre en considération dans la compacité, il y a inévitablement la mixité, qui joue un rôle essentiel dans la qualité de l’environnement bâti, la qualité de vie et l’intérêt de se déplacer à pied pour l’utilisateur. On peut penser, par exemple, à une trame urbaine composée de petits îlots multifonctions en opposition aux îlots des banlieues américaines où les usages sont mixtes et transitoires et regroupent des destinations à proximité l’une de l’autre. Aussi, en terme d'exemple de trame compacte, il est possible de penser aux superblocks, dans lesquels la circulation des véhicules est dirigée vers l’extérieur et où les piétons infiltrent le centre (Southworth, 1997 ; Lee et Ahn, 2003 ; Grammenos et al, 2008 ; Lo, 2009, cité dans Forsyth, 2015). La mixité fonctionnelle est un élément qui permettrait de créer une richesse dans l’offre de services et ainsi d’augmenter l'attractivité des lieux. La compacité ne serait pas une qualité essentielle à la marchabilité sans être accompagnée par la connectivité des espaces, c’est-à-dire la complémentarité et les liens présents dans la nature des usages du bâti. Cette dernière condition rejoint la mixité présentée précédemment.

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